Histoire Vendée - Guerre de Vendée - Blog du Templier
Guerre de Vendée
Comme j'ai parlé de guerre assez peu connu en France, j'ai voulu faire un petit article afin de situer et de mieux comprendre cette guerre civile.
La guerre de Vendée est le nom donné à la guerre civile qui opposa partisans (bleus) et adversaires (blancs) du mouvement révolutionnaire dans l'Ouest de la France, entre 1793 et 1796 au cours de la Révolution française, et plus particulièrement pendant la Première République.
Elle fut étroitement liée à la Chouannerie, l'ensemble de ces deux conflits étant parfois connu sous le nom de Guerres de l'Ouest. La chouannerie se déroula sur la rive droite de la Loire, tandis que le soulèvement vendéen eut lieu sur la rive gauche. Le terme Vendée militaire désigne d'ailleurs le territoire insurgé au sud du fleuve.
Comme partout en France, la Vendée a connu des manifestations paysannes, entre 1789 et 1792. Mais c'est au moment de la levée en masse, en 1793, que la révolte ou rébellion vendéenne, aussi appelée insurrection vendéenne, s'est déclenchée dans un premier temps comme une jacquerie paysanne classique, avant de prendre la forme d'un mouvement contre-révolutionnaire.
Étalée sur trois années, la guerre a connu plusieurs phases, avec une brève période de paix, au printemps 1795. Elle s'est terminée au début de l'année 1796, après avoir fait plus de 200 000 morts et causé de nombreuses destructions.
"car il vaut mieux pour nous mourir au combat que de voir les malheurs de notre nation et de notre lieu saint." Premier livre des maccabées, chapitre 3, verset 59. |
Près de Laval, l'ancien faux-saulnier Jean Cottereau rallia ses hommes cachés dans la forêt en imitant le cri de la chouette. C'est de son surnom de Jean Chouan que naquit le terme de "chouanneries".
Le 19 mars, l'armée républicaine fut mise en déroute en Vendée.
La Vendée, qui désignait un espace plus vaste que le département actuel, englobant une partie du Maine-et-Loire, del a Loire-Atlantique et des Deux-Sèvres, devint le symbole de la contre-révolution à abattre.
Une armée de 25 000 paysans-soldats se plaça sous les ordres du voiturier Cathelineau, du garde-chasse Stofflet, et des aristocrates Bonchamps , d'Elbée, Charette, La Rochejaquelein, Lescure ou Talmont.
L'armée catholique et royale s'empara de Fontenay-le-Comte, de Saumur, d'Angers mais échoua le 29 mai à Nantes. Le retour fut une succession de défaites et, le 23 décembre, les survivants furent massacrés près de Nantes. "Il n'y a plus de Vendée. Elle est morte sous notre sabre libre, avec ses femmes et ses enfants. Je viens de l'enterrer dans les marais et dans les bois de Savenay. Je n'ai pas un prisonnier à me reprocher. J'ai tout exterminé", écrit le général Westermann au Comité de Salut Public.
Dans l'hiver 1793-1794, les colonnes infernales du général Turreau tuèrent et pillèrent sans distinction. Le bilan est difficile à établir et reste un sujet de polémique. En certains endroits des Mauges (Beaupréau, Le May), du bocage vendéen (La Gaubretière, les Herbiers) et du Marais Breton (Machecoul), entre un quart et la moitié de la population a disparu ! La résistance de Nantes à cette contre-révolution manifesta la distance que cette ville a toujours conservée avec sa région environnante. |